Parmi ces nouveautés, on trouve donc une première version CTP du projet Gemini. Présenté pour la première fois à la Microsoft BI Conference en octobre dernier, ce nouvel outil fait parti de la 3ème génération Business Intelligence .
Gemini est un add-in Excel principalement destiné aux utilisateurs fonctionnels et permettant d'analyser de grands volumes de données. A la différence d'un cube, les données sont traitées en mémoire (in-memory), ce qui grâce à un système de compression par colonne, propose de très bons temps de réponse.
Microsoft vient donc concurrencer QlikTech et son produit phare: QlikView.
Ayant pas mal travaillé sur QlikView ces derniers temps, je vous propose de commencer un comparatif entre les deux produits, tout en gardant en tête que Gemini reste en version beta.
Général
De façon générale, le principal avantage de Gemini est son intégration dans Excel. C'est un outil connu de tous ou presque et qui ne nécessite donc pas de formation particulière. Inconvénient, Gemini ne fonctionne pour le moment qu'avec Office 2010.
Onglet Gemini dans Excel 2010:
QlikView est quant à lui un outil client spécifique, indépendant, et nécessite un temps d'adaptation et de formation (comme pour tout nouvel outil).
Manipulation des données
Même si ces deux outils permettent de charger et manipuler des données, il ne peuvent en aucun cas se substituer à de vrais ETL. Les données utilisées sont censées avoir déjà été "nettoyées", le plus souvent issues d'un datawarehouse ou datamart.
Des deux outils, c'est Gemini qui semble le plus user-friendly. En effet, aucun script technique n'est présenté à l'utilisateur pour le chargement des données. Même si dans le cas de QlikView ce script peut être rempli automatiquement via des assistants de configuration, un utilisateur réticent à la technique peut être dérouté. Gemini est donc plus transparent…bon point pour un outil destiné à des personnes plutôt fonctionnelles.
Même si ces deux outils permettent de charger et manipuler des données, il ne peuvent en aucun cas se substituer à de vrais ETL. Les données utilisées sont censées avoir déjà été "nettoyées", le plus souvent issues d'un datawarehouse ou datamart.
Des deux outils, c'est Gemini qui semble le plus user-friendly. En effet, aucun script technique n'est présenté à l'utilisateur pour le chargement des données. Même si dans le cas de QlikView ce script peut être rempli automatiquement via des assistants de configuration, un utilisateur réticent à la technique peut être dérouté. Gemini est donc plus transparent…bon point pour un outil destiné à des personnes plutôt fonctionnelles.
Script de chargement QlikView:
Concernant les liaisons entre les tables, Gemini et QlikView ont deux approches assez différentes. QlikView crée ces liaisons par homonymies. Autrement dit, une liaison est crée dès que deux champs de deux tables différentes ont le même nom. Cette méthode a ses avantages et ses inconvénient. Avantage, pas de lien à spécifier manuellement ce qui peut faire gagner beaucoup de temps. Inconvénient, de mauvaises liaisons peuvent se créer, voir des liaisons circulaires si on est pas vigilent dans le nommage de ses colonnes…
Gemini a donc une approche différente. Si on utilise une base existante, les clés étrangères sont conservées. Il faudra cependant créer manuellement les liaisons manquantes, notamment avec les sources complémentaires utilisées.
Concernant les liaisons entre les tables, Gemini et QlikView ont deux approches assez différentes. QlikView crée ces liaisons par homonymies. Autrement dit, une liaison est crée dès que deux champs de deux tables différentes ont le même nom. Cette méthode a ses avantages et ses inconvénient. Avantage, pas de lien à spécifier manuellement ce qui peut faire gagner beaucoup de temps. Inconvénient, de mauvaises liaisons peuvent se créer, voir des liaisons circulaires si on est pas vigilent dans le nommage de ses colonnes…
Gemini a donc une approche différente. Si on utilise une base existante, les clés étrangères sont conservées. Il faudra cependant créer manuellement les liaisons manquantes, notamment avec les sources complémentaires utilisées.
Gestion des relations entre tables dans Gemini:
Elément appréciable dans Gemini, la possibilité de voir directement le résultat des colonnes calculées qu'on rajoute sans tout recharger. On détecte ainsi immédiatement les erreurs dans les formules saisies.
Cependant, un des manques de Gemini par rapport à QlikView (du moins dans cette version beta) est de pouvoir visualiser de manière graphique les tables et leurs liaisons. Dans QlikView, cela est réalisable grâce à la visionneuse de tables, un peu à la manière des diagrammes dans SQL Server.
Elément appréciable dans Gemini, la possibilité de voir directement le résultat des colonnes calculées qu'on rajoute sans tout recharger. On détecte ainsi immédiatement les erreurs dans les formules saisies.
Cependant, un des manques de Gemini par rapport à QlikView (du moins dans cette version beta) est de pouvoir visualiser de manière graphique les tables et leurs liaisons. Dans QlikView, cela est réalisable grâce à la visionneuse de tables, un peu à la manière des diagrammes dans SQL Server.
Visionneuse de tables dans QlikView:
Création des objets graphiques
In fine, le but de ces deux outils est de fournir une visualisation des données sélectionnées dans la 1ère partie.
Globalement, tous deux répondent à la plupart des besoins. Les résultats sont plutôt esthétiques, attrayant pour le consommateur du rapport.
Gemini profite de son intégration dans Excel qui gère déjà un grand nombre de graphes dont voici une liste non exhaustive:
Création des objets graphiques
In fine, le but de ces deux outils est de fournir une visualisation des données sélectionnées dans la 1ère partie.
Globalement, tous deux répondent à la plupart des besoins. Les résultats sont plutôt esthétiques, attrayant pour le consommateur du rapport.
Gemini profite de son intégration dans Excel qui gère déjà un grand nombre de graphes dont voici une liste non exhaustive:
QlikView propose une gamme de graphe équivalente avec la particularité de proposer en plus des jauges et les blocs (Cf cartes de performance dans Proclarity). Certains autres éléments proposés par QlikView comme les glissières ou les tableaux statistiques mériteraient leur place dans Gemini.
Gemini concurrence sérieusement QlikView dans le domaine de l'associativité. Grâce à l'utilisation des slicers, nouveauté des tableaux croisés Excel 2010, on peut sélectionner rapidement et simplement les données qui nous intéressent , ce qui a pour conséquence de mettre à jour le reste des zones de sélection, sans hiérarchies prédéfinies. Par exemple, en sélectionnant une année, la liste des mois disponibles est mise à jour ainsi que des monnaies présentes dans les tables de fait durant cette période.
Petite différence cependant, dans QlikView quand on sélectionne un élément, la sélection est globale sur l'ensembles de pages et des rapports du fichier. Sur Excel, la sélection ,n'est à première vue valable que sur le graphe ou tableau concerné. Je n'ai pas encore vu s'il est possible d'étendre la portée de la sélection…à suivre.
[edit: Après quelques tests supplémentaires, il est finalement possible d'étendre la portée de la sélection d'un slicer]
Publication
Une fois créés, les rapports Gemini et QlikView peuvent être diffusés afin de les partager avec d'autres utilisateurs. Le principe est le même, seules les plateformes diffèrent.
Les rapports Gemini sont diffusés via un serveur Sharepoint 2010 (du moins dans la version beta).
Les rapports QlikView sont diffusés via un serveur QlikView qui peuvent éventuellement par la suite être inclus dans un site Sharepoint via une Webpart.
Conclusion
Gemini vient donc concurrencer sérieusement QlikView. Destiné aux utilisateurs fonctionnels, il est assez simple d'utilisation et directement intégré dans Excel.
QlikView quant à lui garde une petite avance grâce à un choix d'objets graphiques un peu plus large et une personnalisation des scripts de chargement un peu plus forte. Mais ce dernier argument ne pèse peut être pas autant pour un utilisateur non technique qui recherche avant tout la simplicité.
N'oublions pas que Gemini reste une beta de version 1 ( Nb: QlikView est en version 9). Il reste donc surement des choses à découvrir avant la sortie de la version finale prévue pour le premier semestre 2010... To be continued...
N'oublions pas que Gemini reste une beta de version 1 ( Nb: QlikView est en version 9). Il reste donc surement des choses à découvrir avant la sortie de la version finale prévue pour le premier semestre 2010... To be continued...
1 commentaire:
Merci beaucoup pour cet aperçu qui permet bien de se rendre compte que Microsoft "met le paquet" sur Gemini !
L'outil semble intéressant, ne doutons pas que Qlikview ne restera pas non plus les bras croisés...
A suivre, c'est en tout cas très intéressant !
Merci,
Thomas Malbaux
www.cogoobi.com
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